Marie-Suzanne de Loye collabore avec des artistes de tous horizons et s'attache à explorer les nombreuses possibilités de son instrument, la viole de gambe. Enfant, elle débute la musique sur un orgue du 17e siècle. Par la singularité de sa palette sonore, cet instrument déterminera son goût pour les musiques anciennes. Après des études d'orgue au CRR de Paris, deux nouvelles envies se révèlent : celle de fabriquer le son elle-même et surtout l'envie de jouer avec d'autres musicien.ne.s. Elle décide alors de se consacrer à la viole de gambe.
Elle suit d'abord l'enseignement de Nima Ben David au CRR de Boulogne-Billancourt et y obtient un DEM de musique ancienne. En parallèle, elle mène des études universitaires à la Sorbonne Paris IV dont elle sort diplômée en musicologie.
Devenue musicienne professionnelle, elle se produit au sein de différents ensembles en France (Chapelle Royale de Versailles, Philharmonie de Paris, Théâtre Antique d'Arles, Musée du Louvre, Abbaye de Fontevraud, Opéra de Reims, Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignons...) et en Europe (Muziekgebouw d'Amsterdam, MA Festival de Bruges, Philharmonie de Varsovie, Oude Muziek Utrecht...)
En parallèle, elle continue de se former en participant à différents stages où elle approche la danse baroque, la danse contemporaine, l'improvisation générative, le chant et la musique ottomane.
Aujourd'hui, Marie-Suzanne de Loye met son instrument au service d'esthétiques très variées. En musiques anciennes : L'Achéron, La Tempête, Marguerite Louise, Tictactus, Le Concert Étranger... ensembles avec lesquels elle enregistre et joue régulièrement en concert ; auprès de compositeurs contemporains tels que Lionel Ginoux, Jean-Pierre Seyvos et Zad Moultaka; avec Animal K (Violaine Lochu et Serge Teyssot-Gay); en chanson française auprès d'Elie Guillou, Valentin Vander et du duo Datura pour lequel elle arrange un répertoire de chansons.
Au croisement d'autres arts, Marie-Suzanne joue au théâtre aux côtés de la compagnie La Subversive, Les Mouvements de l'âme, contribue à la musique du court-métrage InVisible de Lia Giraud, mêle sa viole à la poésie avec la Compagnie Résonances, accompagne les danses baroques de la Compagnie Beaux-Champs et rejoint des musicien.ne.s venant de musiques traditionnelles, tel que le joueur de saz kurde Rusan Filiztek, le chanteur et slameur égyptien Abdullah Miniawy et dernièrement le groupe de musique iranienne Atine (Sogol Mirzaei, Christine Zayed, Aïda Nosrat, Saghar Khadem).
Marie-Suzanne joue sur une basse de viole à 7 cordes, d'après Michel Colichon (Paris, 1691) fabriquée par Arnaud Giral en 2019.